L'adaptation humaine aux conditions environnementales et climatiques du dernier maximum glaciaire
CO-LEADS: James King (UdeM), Masa Kageyama (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement)
Projet financé par le Fonds d’amorçage Université de Montréal - Université Paris-Saclay.
Ce projet collaboratif vise à éclairer la dynamique des migrations humaines sous l'effet des changements climatiques et environnementaux en reconstituant les conditions paléoenvironnementales et paléoclimatiques en Europe du Nord au cours du DMG, en répondant aux questions suivantes :
Les conditions environnementales extrêmes au cours du DGM étaient-elles propices à l'établissement d’habitats saisonniers dans le nord de l’Europe ; et
Les reconstructions paléoenvironnementales et paléoclimatiques à haute résolution durant le DGM peuvent-elles améliorer notre compréhension de l'impact du climat sur les migrations humaines?
Le projet présente une attractivité originale en combinant élégamment trois expertises complémentaires qui visent à la fois à rassembler des observations pointues de géomorphologie sur le terrain, des études poussées en minéralogie et géochimie sur base d’une géochronologie précise, et des outils de modélisation de dernière génération pour atteindre les objectifs du projet que coordonnent les équipes de l’UdeM et de l’Université Paris-Saclay:
Identifier les sources et la chronologie de l'apport de sédiments dans les dépôts lœssiques du nord de la France durant la dernière période glaciaire (DMG);
Réconcilier le transport des poussières minérales et des sédiments lœssiques dans le nord de la France avec les simulations de la circulation atmosphérique pendant le DMG en Europe en évaluant l'influence de la variabilité climatique extrême sur la circulation atmosphérique, la succession des espèces végétales et les conditions météorologiques saisonnières;
Estimer la chronologie et la saisonnalité du peuplement préhistorique dans le nord de la France pendant le DMG afin d'améliorer notre compréhension de l'adaptabilité de la culture humaine à des perturbations climatiques extrêmes.
Le projet sera développé conjointement par les équipes de chercheurs des deux institutions à travers une série d'échanges et d'ateliers de recherche axés sur la production de résultats de modélisation et leur analyse. Le fonds d'amorçage permettra d'explorer une partie spécifique du domaine spatial susmentionné dans un environnement contrôlé et formateur afin de favoriser la réussite des étudiants.
Ce projet s’articule avec le projet doctoral suivant: « Impact du transport loessique sur l’adéquation de l’habitat humain au Dernier Maximum Glaciaire en Europe. »